CSL invite les organisations de transport maritime internationales à définir, défendre et promouvoir le transport maritime à courte distance

19 sep

2013

Selon un nouveau rapport commandé par le Groupe CSL, la dynamique et les défis qui concernent l’industrie du transport maritime à courte distance (TMCD) de par le monde sont fondamentalement différents de ceux qui touchent le transport transocéanique conventionnel. La différence la plus importante réside dans le fait que, contrairement au navire transocéanique, le navire de TMCD est en concurrence avec d’autres modes de transport, à savoir le transport routier et le transport ferroviaire.

Les règlements adoptés récemment par l’Organisation maritime internationale (OMI) et ses États membres, qui ne tiennent pas compte du rôle du TMCD en tant que solution de rechange plus sûre, plus propre et plus économique en carburant que le transport terrestre, ont pour conséquence non voulue de favoriser le transport routier et ferroviaire au détriment du transport maritime.

Comme l’indique le rapport présenté cette semaine à l’OMI et à la Chambre internationale de la marine marchande (CIMM), l’importance du TMCD à l’égard du commerce mondial et de la circulation efficace des biens et des services d’un pays – que ce soit à l’intérieur de ses frontières ou dans le cadre d’une infrastructure régionale d’importation-exportation – n’est pas pleinement mise en valeur. Par ailleurs, non seulement le TMCD est essentiel à la stratégie industrielle d’un pays, mais il joue également un rôle clé en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et des problèmes de congestion.

Malgré une présence mondiale fondée sur la circulation de quelque 16 000 navires représentant un port en lourd de 77 millions de tonnes, le TMCD est souvent négligé par l’OMI et les gouvernements partout dans le monde en tant que facteur important du bien-être social, économique et environnemental des nations. Le rôle du TMCD est souvent négligé parce que les intérêts de l’industrie du transport maritime international ont tendance à étouffer les voix des représentants du TMCD à l’OMI et à d’autres organisations de transport maritime internationales importantes.

David Martin, propriétaire et directeur du Groupe CSL

Produit par le Research & Traffic Group, le rapport intitulé Define, Defend and Promote démontre la pertinence économique du secteur du TMCD et recommande cinq actions immédiates :

  1. L’OMI devrait élaborer une définition commune du transport maritime à courte distance afin de mieux cibler et regrouper les intérêts du secteur à l’échelle mondiale.
  2. Les administrations membres de l’OMI devraient instaurer un mécanisme afin d’évaluer et de protéger le TMCD avant l’adoption des conventions internationales qui pourraient inclure ce secteur.  L’industrie du TMCD doit être consultée par les gouvernements nationaux.
  3. On doit mettre au point un mécanisme à l’intérieur de la Chambre internationale de la marine marchande (CIMM) afin de faire valoir les intérêts du TMCD auprès de l’OMI, en sus de la représentation administrative.
  4. Les pays effectuant du transport maritime à courte distance devraient mettre en œuvre une politique de défense des intérêts du TMCD intérieur au moment de l’adoption des conventions maritimes internationale et des règlements nationaux subséquents.
  5. Les associations nationales de transport maritime doivent faire un meilleur travail en vue de fournir des données socioéconomiques et environnementales pertinentes aux gouvernements afin que ces données soient mise à jour en fonction de la valeur pleine et entière de la promotion du secteur du TMCD et permettent d’éviter les conséquences négatives non voulues de l’application de règles transocéaniques à ce secteur sans modification.

Pour favoriser un transport maritime de marchandises écologiquement durable, socialement responsable et concurrentiel, CSL exhorte également le secteur du TMCD à s’unir et à faire des démarches auprès des organisations internationales et des organismes de réglementation afin de promouvoir l’industrie.

Consultez le rapport Define, Defend and Promote

Veuillez noter que le rapport n’est disponible qu’en anglais.